Toute la question est là : peut-on vous enseigner la méditation ?
Peut-on découvrir ce qu’est la méditation, y a t-il quelque chose à savoir pour méditer ? Apprendre vous met dans la posture d’accumuler du savoir pour une utilisation ultérieure et en particulier du savoir-faire. L’observation permet de conclure que les enseignements ont habituellement consisté à retenir en mémoire, parfois sans compréhension. Il y a confiance en ce qui est enseigné, mais cela ne peut fonctionner avec la méditation qui signifie lâcher prise, laisser faire et non-accumulation.
Personne ne peut vous apprendre à méditer.
Vous pouvez être guidés sur le chemin de la connaissance, mais vous avez à découvrir ce qu’est méditation, car il s’agit de vous-même. Soyez assurés que vous ne pouvez pas rater une méditation, car il n’est nulle question de réussite ou d’échec, il s’agit d’être là, consciemment et d’observer.
Méditation commence quand toute volonté personnelle s’efface, y compris la volonté de ne pas avoir de volonté, quand vous abandonnez pleinement et complètement toute idée d’objectif, de résultat, d’expérience ou de renouvellement d’expérience. Juste goûter le bonheur d’être dans cet état particulier de non-vouloir. Méditation, c’est vivre dans l’instant, c’est la fraîcheur de l’instant, l’instantané. C’est découvrir un espace où chaque instant est vécu comme nouveau, où chaque rencontre est unique. Méditation, c’est l’observation du flot de la vie sans vouloir le capturer.
La méditation consiste donc en un SAVOIR–ÊTRE en conscience. Dans cette présence à soi ; en revenant à la conscience d’être là. Au début, c‘est un outil qui définit un espace déterminé où des conditions particulières sont réunies pour s’entraîner à la conscience d’être là.
Avec la régularité quotidienne, ce rendez-vous intime transforme l’existence et cet outil devient un ART DE VIVRE pour prendre conscience de ce que l’on est dans tout ce que l’on fait.
Voir cette danse entre le monde intérieur et le monde extérieur, voir comment l’extérieur influence l’intérieur et l’intérieur fait bouger la perception de l’extérieur (et en particulier la relation à l’autre) est un privilège. Cet art de vivre infuse peu à peu et remplit les journées jusqu‘au moment où cela bascule pour devenir un ÉTAT D’ÊTRE permanent, où il n’y a plus que conscience. Cela conduit à la disparition de tous les troubles, de toutes les pensées, du questionnement, de la peur, du stress.
Il s’agit de dévoiler son être, en passant de l’ombre à la lumière, de l’inconscience à la conscience, de l’ignorance de ce que l‘on fait, à la connaissance de ce que l’on Est, en toutes circonstances, en tous lieux et à tout moment.