Le nord silencieux

Rendez-vous au coeur du silence interieur

Imaginons que chaque être reçoit l’invitation de rejoindre un point unique : un point particulier sur la terre. Instantanément, chacun comprend alors vers où se diriger. Depuis n’importe où sur le globe, ce point singulier est atteignable.

Chacun a son chemin à parcourir : un chemin plus ou moins long, plus ou moins difficile selon le point de départ, la géographie et le moyen de locomotion. Malgré son chemin particulier, chacun se rend au même point unique, précis et atteignable de l’invitation.

L’invitation acceptée et le voyage commencé, chacun garde cette perspective en son for intérieur même si la fatigue, le découragement ou une blessure oblige à ralentir ou à se poser pour se soigner. Dans cette optique, chaque instant, chaque action, chaque situation, sert à atteindre ce point si particulier commun à tous. Ainsi, chaque instant est heureux.

Quelle est donc cette direction ? Où est donc ce point si particulier, où tout absolument tout se retrouve ? Là est le but. Rendez-vous au coeur du silence intérieur.

Tout comme le nord existe pour tout endroit, dans cette même perspective, ce point si particulier, commun à tous existe. Ce nord intérieur où le questionnement cesse, où la souffrance n’est plus, où la paix règne, où le silence est roi, où la lumière est telle que le soleil est invisible.

Le nord silencieux, le nord où la paix règne, où toute chose est à sa place existe et chacun est invité à le rejoindre.

Cesar (extrait méditation guidée)

Un coeur ne déborde que lorsqu’il est plein

Les bienfaits de l’égoïsme pour le sain cheminement de l’enfant à l’adulte

 

Si je pense à moi je suis méchante !”: voilà la croyance qui m’apparaît, ici.

L’association se fait en moi entre “je pense à moi”, mouvement de l’enfant tout à fait naturel, explicable et “je suis méchante, je ne partage pas, c’est mal.”

Le mouvement naturel, spontané est qualifié de mauvais. “C’est mauvais, méchant, c’est mal d’être vivant. Le naturel, c’est égoïste.” C’est parce que l’on accueille pleinement ce mouvement de vie naturel  que s’ouvre la possibilité de voir le partage comme un cadeau et non pas comme une privation. A partir de ce moment-là, partager devient heureux.

Si l’égoïsme n’est pas accueilli, le fait de partager est une privation, un refoulement, l’amputation d’un mouvement naturel. Ce mouvement spontané dans l’enfance est étouffé et associé à un jugement de valeur qui entraîne la honte. Le partage est vécu comme une souffrance, alors qu’il peut être vécu comme un moment heureux de relation, de communion avec l’autre.

Ce n’est pas vécu de la même manière et pourtant c’est la même situation. Le cheminement de l’enfant à l’adulte est : “Moi”, puis “Moi et l’Autre” et enfin “Nous”. Moi d’abord” est naturel. Si cette étape-là n’est pas pleine, si le cœur de l’enfant n’est pas nourri pleinement dans ce “Moi d’abord” et qu’il est contraint de passer à “l’Autre avant Moi”, il ne reste plus que l’Autre. Le “Nous” n’est donc pas accessible.

Et donc si Moi n’est pas reconnu, il s’efface contraint.

Nous” c’est “Toi et Moi”, s’il manque “Moi”, “Nous” ne peut exister. Dans ce cas, iI n’y a que “Toi”, car “Moi” s’écrase. Pour arriver à Nous, il faut que Moi et Toi existent pleinement. Il est donc essentiel de se nourrir complètement avant de partager avec l’autre pour qu’ainsi le “Nous” puisse vivre librement.

Quand je suis rassasiée, me sentant sécurisée, je partage pleinement.

Cesar, (extrait d’entretien)

Tout respire en Soi

L’inspiration et l’expiration sont naturelles.

Leur amplitude et leur fréquence sont une magnifique action de la vie. Comme un enfant curieux qui découvre un phénomène pour la première fois, observons cette énergie qui nous anime, qui nous pousse à respirer.

L’inspiration est un sentiment d’accueil de l’énergie vitale, accueil de la vie, d’ouverture à la présence, d’expansion de ce qui est là. L’expiration se fait lente et offre le sentiment de recueillement au coeur du silence, de dépouillement où rien n’est demandé, où l’instant est sacré pour ce qu’il est.

Un sentiment de gratitude, sans aucune demande. Une prière silencieuse qui ne cherche rien et qui s’accompagne d’un lâcher-prise, d’une détente physique. Accueil de notre propre présence consciente au coeur même de ce mouvement et recueillement en nous-mêmes d’instant en instant. Tranquillité en soi où toute volonté personnelle disparaît, où ne subsiste que la présence consciente.

Communion sacrée avec Soi, au coeur de Soi et en soi comme un retour à l’essentiel. Tout respire en Soi.

Respiration est présence,

Ceci est prière.

Cesar (extrait de méditation guidée)

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